Blancheur, finesse, translucidité de la porcelaine et diversité des décors fondent la réputation internationale de Limoges. 

Un peu d’histoire

Longtemps fascinés par la porcelaine chinoise, les Français ne découvrent le kaolin qu’en 1768, en Limousin près de St Yrieix la Perche. Cette argile blanche est indispensable pour obtenir de la pâte à porcelaine.

La découverte de ce gisement est décisive pour l’implantation de la porcelaine dans la région puisque tous les éléments nécessaires à sa fabrication sont présents naturellement : du bois pour alimenter les fours, des rivières pour le charrier, une main d’œuvre habile et qualifiée grâce notamment à ses compétences en matière d’orfèvrerie. 

Avec celle de Sèvres, la porcelaine de Limoges est l’une des deux principales productions porcelainières de France et la seule issue d’un véritable territoire de production. En 1827, la ville compte seize manufactures. À cette époque, l’industrie porcelainière nourrit une grande partie de la population limougeaude grâce à au cycle de fabrication qui fait appel à de nombreuses professions différentes. Durant la décennie 1830, huit nouvelles se créent à Limoges. À partir du milieu du siècle, à la suite de l’impulsion donnée par l’Américain Haviland, on en compte plus de trente.

Des techniques, du feu et des Hommes

La fabrication de la pâte requiert 3 ingrédients : 50% de kaolin, 25% de quartz et 25% de feldspath. En ajoutant de l’eau et en enlevant les bulles d’air on obtient une pâte d’argile qui peut être utilisée de 3 manières : 

  • la barbotine, la version liquide pour le coulage, 
  • la pâte molle pour le calibrage
  • et la pâte à base de granulés en poudre pour le pressage

Dans les trois techniques, le modèle une fois dessiné, est sculpté dans le plâtre et gravé à la main ; fragile cette pièce unique donnera naissance à une matrice qui servira à fabriquer les moules de production.

Toutes les pièces subissent au moins deux cuissons. La première (cuisson de “dégourdi”) est à 980° et dure 24h. Devenue poreuse, la pièce est plongée dans un bain d’émail puis recuite à 1400° : elle va durcir, perdre 14% de son volume, s’imperméabiliser, devenir blanche et translucide.

Dans la technique du grand feu, le décor est posé sur la pièce crue avant émaillage, puis l’ensemble est cuit à 1400°C, les décors composés d’oxydes métalliques (or, platine) sont ainsi intimement mêlées à la matière. 

Four à porcelaine des Casseaux

Conçus en 1768, les fours ronds en briques réfractaires sont alimentés en bois, puis en charbon. Au Rdc les foyers permettent d’atteindre les 1400°C nécessaires à la cuisson des objets en porcelaine. A l’étage supérieur, on dépose dans des gazettes (étuis) empilées, les pièces à “dégourdir” à 980°C. Au milieu du 20ème siècle, les fours ronds sont remplacés par des fours tunnels à cuisson continue. Ceux-ci sont plus économiques et faciles à contrôler.

L’IG Porcelaine de Limoges

Depuis 1er décembre 2017, l’appellation Porcelaine de Limoges est protégée par une Indication Géographique (IG) homologuée par l’Institut National de la Propriété Intellectuelle sous le numéro INPI- 1702.

Limoges reconnue ville créative par l’UNESCO

Depuis le 31 octobre 2017, Limoges est labellisée “Ville Créative de L’Unesco” et rejoint les 246 autres villes labellisées de par le monde. C’est la quatrième ville française à recevoir cette distinction, après Saint-Etienne, Lyon et Enghien-les-Bains. Site officiel Ville Créative, pour sa créativité, son innovation et sa façon de se réinventer en permanence, Limoges place les arts du feu au cœur de sa stratégie de développement urbain, culturel et économique. C’est tout un écosystème qui est couronné :

Les autres pépites UNESCO de la région

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